Note Conceptuelle

1. VISION STRATÉGIQUE

La Tunisie s’évertue à asseoir une économie résiliente adossée au savoir. Quatre objectifs majeurs sont visés :

1) La création d’emplois décents et durables.
2) La promotion de la compétitivité des entreprises via l’innovation et le transfert de technologie.
3) La valorisation des géo-ressources, des bioressources, des produits de terroirs et des sous-produits.
4) La gestion durable des ressources naturelles.

A cette fin, des investissements conséquents ont été consentis pour mettre en place le continuum du savoir :

• 206 établissements d’enseignement supérieur,
• 40 centres de recherche,
• 14 centres techniques dans les domaines de l’industrie et l’agriculture,
• 10 technopoles,
• 35 pépinières d’entreprises,
• 25 BUTT,
• 19 Cyber parcs,
• 5 CRT,
• Plus de 500 entreprises installées dans les technopoles, startups, etc.

2. UN POSITIONNEMENT À RENFORCER

Nonobstant ses moyens limités et sa faible population, l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle(OMPI) a classé la Tunisie au 66ème mondial en termes de Recherche & Développement et au 81ème rang mondial en matière d’innovation (WIPO 24, page 236). Notre classement par pilier est le suivant :

• Institutions : 102ème
• Capital humain et recherche : 47ème
• Infrastructure: 107ème
• Sophistication du marché : 84ème
• Sophistication des affaires: 119ème

De même, la Tunisie est classée 38ème en matière de création de savoir, 56ème en matière de diffusion et 75ème en matière d’impact. Selon le SJR (Scimago Journal & Country Rank), notre pays occupe le 47ème rang mondial dans le domaine des  sciences des matériaux et le 44ème rang en matière de biomatériaux sur un total de 243 pays.

3. CAP SUR L’INNOVATION POUR 2035

Des marges de progrès sont factuelles en matière de valorisation des acquis de la recherche. La stratégie industrielle et d’innovation à l’horizon 2035 ambitionne la mise en place d’un écosystème favorable à l’innovation, capable de transformer les savoirs et les savoirs faire en produits ou services ayant une valeur ajoutée commerciale. Le document de ladite stratégie montre que les entreprises nationales, mixtes et étrangères investissent beaucoup plus dans l’innovation produit que dans l’innovation procédé. Quel qu’en soit
le mode d’innovation privilégié, cette prise de conscience par les entreprises est de bon aloi. Elle préfigure des relations synergiques plus solides entre les composantes du modèle de triple hélice (monde de la recherche, pouvoir public, secteur productif). Les mécanismes de financement pour promouvoir ce type de partenariat existent et doivent être exploités à bon escient pour créer la valeur ajoutée, les emplois décents et durables tout en conférant une meilleure résilience à notre économie face la concurrence et aux changements globaux.

4. LE RÔLE CLÉ DU CNRSM

Le Centre National de Recherches en Sciences des Matériaux, CNRSM, sis à la technopole de Borj Cédria, est placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (décret 1599-2006 du 06 juin 2006). Bien rompu à la recherche collaborative avec le monde industriel, le CNRSM a fait de l’ouverture sur le monde socio-économique son crédo. En conduisant des activités de recherche de pointe, le CNRSM ambitionne de faire progresser la science mais aussi impacter le développement durable du pays dans ses composantes économique, sociale et environnementale. Toutefois, en dépit des efforts déployés en matière de communication, les acquis des activités de recherche effectuées par le CNRSM restent méconnus par la majorité des industriels et les non-initiés. De même, les équipements nec plus ultra dont il dispose sont peu valorisés par les industriels dans le cadre de contrats de prestations des services

5. OBJECTIFS DE LA JOURNÉE

Le CNRSM est conscient de l’importance du triptyque : savoir, savoir-faire et faire-savoir pour disséminer les acquis de la recherche et faciliter leur appropriation par les secteurs productifs et des services. C’est dans ce contexte qu’il compte organiser la première édition de EcoMat le 23 avril 2025 à la technopole de Borj Cedria. Au fait, il s’agit d’une foire centrée autour de la valorisation de la recherche et la promotion du partenariat public-public et public-privé. Cette journée va rassembler le gotha des experts en matière de recherche-innovation, de transfert de technologies, les industriels, les managers de l’innovation et de la valorisation des résultats de recherche, les startupers, etc. dans le domaine des sciences des matériaux. Elle comportera des stands pour exhiber les résultats de recherche et des services d’analyses, des panels et des tables rondes. En filigrane, le CNRSM cherche à identifier:

• Les acteurs institutionnels et socioéconomiques dans le domaine des sciences des matériaux,
 • Des sujets de recherche-développement proposés par les partenaires publics et privés ayant un caractère stratégique (approche Bottom-up), 
• Les entreprises publiques et privées intéressées par la valorisation de ses acquis de recherche,
• Les entreprises intéressées par ses prestations de service dans un cadre de conventions,
• Les entreprises capables d’accueillir des étudiants en mastère ou thèse pour des périodes bien définies

6. RÉSULTATS ATTENDUS

La quintessence des résultats attendus de cet événement est centrée autour des points suivants :

• Faire de cet évènement annuel une occasion pour jeter les jalons à un partenariat public-privé et public-public durable dans le domaine des sciences des matériaux,
• Collecter des nouvelles idées et recommandations claires pour impulser la valorisation des résultats de recherche dans le domaine des sciences des matériaux,
• Identification des modalités idoines de coopération entre les chercheurs et les industriels pour relever les défis auxquels est confronté le programme tunisien de l’innovation à l’horizon 2035,
• Renforcement de la collaboration entre le CNRSM, et les différents acteurs institutionnels et socioéconomiques agissant dans le domaine des sciences des matériaux.

7. Chiffres clés

Exposants
Visiteurs
Industriel
Chercheurs
Pays